Roue de médecine.com

Eric Fleury

Thérapeute

 

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« Vous avez remarqué que toute chose faite par un Indien est dans un cercle, il en est ainsi parce que le pouvoir de l'univers agit selon des cercles et que toutes choses tendent à être rondes. Cette connaissance nous vint de l'Outre monde avec notre religion. Tout ce que fait le pouvoir de l'univers se fait dans un cercle. Le ciel est rond et j'ai entendu dire que la terre est ronde comme une balle et que les étoiles le sont aussi. Le vent, au sommet de sa fureur, tourbillonne. Les oiseaux font leur nid en cercle parce qu'ils ont la même religion que nous. Le soleil s'élève et redescend dans un cercle. La lune fait de même et tous les deux sont ronds.

Même les saisons forment un grand cercle dans leur changement et reviennent toujours où elles étaient. La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance est ainsi en est-il pour chaque chose où le pouvoir se meut. Nos tipis étaient ronds comme les nids des oiseaux et toujours disposés en cercle, le cercle de la nation, le nid de nombreux nids où le grand esprit nous destinait à couver nos enfants. »

(Hehapa Sapa – Elan Noir). Extrait de « Rêveurs-de-Tonnerre » de Maurice Rebeix.

 

 

Si nous prenons le temps de nous asseoir, de nous poser dans un lieu tranquille dans la nature, et si nous observons notre environnement, nous allons nous rendre compte que la course du soleil forme un cercle autour de nous. Aucun scoop, aucune révélation transcendantale, juste une constatation toute simple, mais de cette observation, notre regard et notre approche du monde peuvent être bouleversés, réorientés.

 

À la manière des peuples de la terre, nous allons voir que tout s’inscrit dans un cercle.

 

Le matin, le soleil apparaît à l’Est.

À midi, au milieu du jour, est au sud.

Le soir, au couchant, il se cache à l’Ouest.

À minuit, au cœur de la nuit, il est au Nord.

Puis, il reprend sa course, il réapparaît à l’Est et recommence à parcourir le cercle autour de nous.

 

Cette façon de voir peu paraître un peu simpliste en faisant de l’observateur le nombril du monde. Pourtant le monde qui nous entoure, notre monde personnel, nous apparaît en fonction de l’endroit où nous nous trouvons, en fonction de la façon dont nous le regardons, de l’état d’esprit dans lequel nous nous trouvons au moment de l’observation. Le monde, mon monde, est le reflet de ce que je suis. Un même événement est perçu différemment en fonction de la personne qui le regarde et de son état intérieur.

 

La course du soleil représente un cycle.

Le cycle de la journée, que nous retrouvons sur le cercle, avec les quatre directions cardinales qui sont les quatre points forts de la journée : le matin, le midi, le soir, la nuit.

 

Il représente aussi le cycle des saisons et donc de l’année.

Le printemps à l’Est.

L’été au sud.

L’automne à l’ouest.

L’hiver au Nord.

 

C’est aussi le cycle de vie.

Le matin de ma vie. La naissance à l’est avec le soleil qui se lève.

L’apogée de ma vie. L’âge adulte avec le soleil de midi.

Le crépuscule de ma vie. La vieillesse avec le déclin du soleil qui se couche.

La mort avec la nuit et l’hiver.

Et le renouveau, la renaissance avec un nouveau jour qui apparaît, un nouveau printemps, un nouveau cycle.

 

Cette roue, cette représentation est commune aussi bien aux Celtes qu’aux Amérindiens.

Ici, la notion de renaissance est très évidente et émerge de l'observation du cycle de la vie et du soleil. Le corps disparaît, mais le soleil réapparaît.

Méditer sur ce fait, permet de prendre beaucoup de recule sur la mort, la perte ou la fin de quelque chose.

 

Nous pouvons avoir l’impression d’être séparé par rapport à la nature, à la vie.

Nous regardons un paysage, mais nous avons impression de ne pas faire partie du paysage.

De ce sentiment, nous pouvons nous demander : qu’est-ce que je viens faire sur cette terre ? J’arrive comme ça, pur fruit du hasard et des circonstances, et je vais essayer de vivre au mieux en profitant autant que possible des bonnes choses de la vie, et je verrai après, quand je mourrai, ce qu’il se passera. Mais, souvent, avec une inquiétude, un vide au plus profond de soi.

Par contre, si j’observe la nature et que je constate qu’il y a des cycles, et que tout s’inscrit dans ces cycles, alors, peut-être que pour moi, c’est la même chose, et que la vie suit la mort dans un renouvellement et une continuité.

Ce n’est plus le même regard que je pose sur la vie.

De ce regard différent, j’appréhenderai la vie et les raisons de mon existence d’une autre manière. Si je viens, je pars et je reviens faire un tour dans ce monde manifesté, alors peut-être que j’ai un rôle à jouer dans ce monde ou bien une expérience à vivre, une leçon à apprendre.

 

Ce 1er cercle, cette 1ère roue, m’enseigne aussi que si tout à un début et une fin je dois apprendre à clôturer les cercles. Le cercle de ma journée, le cercle d’une action, d’une rencontre, afin de pouvoir en recommencer un autre en étant libre du précédent.

 

C’est aussi faire le deuil de l’ancien pour pouvoir renaître au nouveau.

Cela me permettra de m’adapter au monde, à mon monde, et de vivre l’instant pleinement sans être retenu, prisonnier du passé, ou d'être dans l’attente de quelque chose sans espoir.

 

Le propre de ces cercles qui se finissent et recommencent les uns derrière les autres c’est de nous donner la possibilité de recréer de l’espoir.

Comme le cycle menstruel des femmes redonne l’espoir d’une nouvelle vie.

 

C’est aussi un nettoyage, une transformation, une transmutation.

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